Faire de Favart une salle toujours plus belle

Publié le 3 avril 2016
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En ce début mars, le chantier Favart n’a jamais été autant dans cette alternance qui fait avancer son histoire et fonde le genre musical que nous représentons. Là on restaure les dorures et les mosaïques, ici on pose sur les marbres et les murs de la salle Bizet un mélange de latex et d’adjuvant qui va effacer les outrages du temps. En un mot on s’applique dans une méticulosité qui impressionne. 


Tandis qu’ailleurs, on troue, on casse, on bétonne, on façonne avec une application qui pourrait se comparer mais dans une gestuelle, un bruit, une ampleur qui témoignent qu’il y a bien deux rythmes, deux attitudes pour tous les corps de métier qui sont sur zone. Une autre façon de faire se succéder le chanter et le parler : la restauration minutieuse et le gros œuvre fondateur. C’est que, si le beau et la grâce sont au menu de cette rénovation, la maçonnerie lourde en constitue le plat de résistance. C’est par le toit que passeront les compresseurs qui vont alimenter tout le théâtre en air frais mais c’est aussi par les planchers (celui du petit théâtre au 6ème étage par exemple) qu’il faut rabaisser que passera le précieux zéphyr. Alors le toit est éventré tandis que les sols subissent les assauts des marteaux piqueurs. C’est sur plusieurs étages que ce disséminera le Central costumes sous les combles, alors c’est ce même toit qui est recomposé et ses greniers réaménagés. 


Deux chantiers en un, certes, mais un seul et même ouvrage. Bien sûr que c’est le chanter qui émerveille mais c’est l’œuvre tout entière que l’on retient et que serait une histoire sans les dialogues ? Le pinceau et la pelle. 


Un seul et même but : faire de Favart une salle toujours plus belle.

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