Lundi, 13h. Tout le monde se serre la pince et s’embrasse. On rit en français, on se salue en espagnol, on parle en italien.
A la Maison de l’Arbre de Montreuil, c’est la célébration du début des répétitions d’Alcione dans le mélange savoureux des langues et des cultures. Le temps d’un discours, Olivier Mantei demeure sous le feu des projecteurs, puis s’éclipse. L’odeur de ménagerie n’est plus qu’un mauvais souvenir ; des souris et des hommes, il ne restera bientôt plus que les personnages d’un mythe d’amour et de tempête. Lea Desandre n’est pas encore Alcione, Cyril Auvity n’est pas encore Ceix ni Marc Mauillon, Pelée. Et Lisandro Abadie ? Il n’est pas encore Pan. Hasnaa Bennani n’est d’ailleurs pas plus Ismène qu’Antonio Abete n’est Timole ou Hanna Bayoti-Hirt, une Bergère. Non, chacun est le matériau brut, le héros en latence que Jordi Savall, Louise Moaty et Raphaëlle Boitel ont le pouvoir de sculpter, avec passion et patience.
Alcione de Marin Marais du 26 avril au 7 mai