Lors de la dernière livraison des nouvelles du chantier, nous vous parlions du démontage de l’énorme carcasse de tubes, passerelles métalliques et autres échelles d’échafaudage qui remplissaient la salle Favart du sol au plafond. Et nous vous parlions des bruits qui accompagnaient cette nouvelle phase des travaux. Les photos ci-contre donnent la mesure de ce qui se passe. Jour après jour, le niveau de la ferraille baisse. Le premier balcon est atteint, encore un peu et les démonteurs toucheront terre. C’est un peu comme le promeneur quand il accompagne de reflux de la mer à marée basse : il prend conscience de l’énorme masse liquide qui occupait l’espace en foulant le sable mouillé en lisière d’écume. C’est pareil. Favart vidé de ses tubulures, même sur deux niveaux, voilà qu’on se prend tout à coup à appréhender l’énormité de ce qui a été entrepris et continue de s’entreprendre. Mais au fait c’est quoi ce chantier ?
Hier, le mercredi 29 juin, un comité de pilotage a fait le point sur l’état des lieux. Des lieux et du temps car la course contre la montre qui s’est engagée voilà bientôt un an constitue plus que jamais la préoccupation numéro un de tous les acteurs publics ou privés de cette entreprise. Oui c’est quoi ?
Et bien les travaux Favart ce sont 8500 m² au total revisités par 13 entreprises représentant seize corps de métiers, 307 locaux, 15 escaliers pour partie restaurés, ce sont 80 compagnons par jour en moyenne qui arpentent l’édifice, un volume de béton de 210m3 qui aura été coulé, 2,3 km de gaines de ventilation qui auront été posées, 2,7km de canalisation de plomberie vérifiées et parfois changées, 330 portes restaurées ou remplacées, 700 m² de moquette changés,… et l’on pourrait égrener ainsi la liste hallucinante des choses qui auront été reprises ou apportées. Favart fait peau neuve et en réalité, il est pratiquement impossible d’en rendre compte. Ceci d’ailleurs n’a pas vraiment d’importance. Il suffit de jeter un œil sur notre chère Manon, celle qui accueille le public dans le hall d’entrée. Là encore la photo donne la mesure de ce qui se passe. Manon reprend son teint diaphane et la pierre son caractère expressif. Les chiffres ne donnent qu’une faible idée de la mutation qui s’opère. Logique car au-delà du confort et de l’aération, c’est d’un embellissement, c’est-à-dire de choses fugaces et peu quantifiables, dont il est aussi question.
Dix-huit mois se seront écoulés. Pour l’instant et de ce côté-là du calendrier, tout va bien. Aux premiers jours de 2017, l’équipe rentrera dans les murs et vous en suivant. Les travaux seront un souvenir.