L’opéra-comique, un genre né de ses contraintes

Publié le 19 septembre 2024
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L’opéra français voit le jour en 1669 sous le règne de Louis XIV. Il est un véritable enjeu politique : le souverain y apparaît sous les traits du héros et le spectacle vise à mettre en avant la puissance du roi. Parce que l’opéra sublime la figure royale, les créations sont strictement encadrées et l’Académie royale de Musique détient le monopole des créations. De son côté, la Comédie-Française détient celui du théâtre.

De nombreuses troupes d’artistes « non officielles » voient donc leurs créations entravées par des lois régissant l’utilisation de la danse, du chant et de la musique. Pour survivre, elles rivalisent d’intelligence pour déjouer les interdictions. Les comédiens ne peuvent jouer ? On utilise des marionnettes. Ils ne peuvent chanter ? Ils font chanter le public. On donne ainsi à ce type de spectacle « impertinent », qui mêle chant et théâtre, le nom d’opéra-comique. 

Sous le règne de Louis XIV, le 1er janvier 1714, une troupe obtient un privilège pour son spectacle avec l’obligation d’intercaler des passages parlés entre les airs chantés. Un an plus tard, à la Foire Saint-Germain, cette même compagnie, menée par Catherine Baron et Gauthier de Saint-Edme, joue Télémaque, une parodie de l’opéra Télémaque et Calypso de Destouches et Pellegrin. L’œuvre est désignée pour la première fois comme un opéra-comique. L’opéra-comique devient alors un genre qui s’oppose à l’opéra traditionnel, entièrement chanté.

Paul Albert Besnard, La Première d’Hernani, maison de Victor Hugo, Paris, 1903

Le Domino noir

Daniel-François-Esprit Auber

20 au 28 septembre 2024

Valérie Lesort et Christian Hecq ont inventé un plateau à métamorphoses, plein de fantaisie et de poésie, pour ce succès de 2018 qui magnifie l’art d’Auber et lui redonne sa place centrale dans la vie musicale française du XIXe siècle.

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