« Nous n'inventons rien, nous le voyons différemment », affirme la devise de la Compagnie Non Nova créée par Phia Ménard.
La poésie est partout chez Phia Ménard, surtout dans les matières qui révèlent la beauté des choses. Rien n’est banal, tout est utile, bon à prendre. Il ne faut pas juger un objet à sa juste valeur car les significations sont toujours multiples. La maxime de Lavoisier « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » prend tout son sens dans le monde de Phia, bien qu’il faudrait y ajouter que toute chose contient de la beauté tant que l’on a les yeux et l’esprit pour la voir et la ressentir.
Les éléments et les matières font partie de notre environnement, de notre quotidien, mais nous ne les percevons pas; alors Phia Ménard nous interroge sur l’identité et notre rapport aux choses simples. Elle en dévoile la magie pour mieux en questionner le sens. Elle jongle, danse, met en scène et chorégraphie. Sur scène dans ses spectacles, un pneu s’allège dans les airs, des boules de glaces fondent au contact de la peau, des sacs plastiques dansent en harmonie.
Son imagination est insatiable et sa création débordante. Si dans P.P.P. elle racontait son changement de sexe et cette mise en danger en société, dans Et in Arcadia ego elle imagine les derniers instants de vie et le moment-même de la mort. Avec toujours le froid et la glace comme matière de prédilection pour traduire le délitement et les transformations psychiques et physiologiques.
Petit tour d’horizon des univers de Phia Ménard à travers ses spectacles pour vous donner un avant-goût de l’explosion visuelle et sensorielle d’Et in Arcadia ego !
Belle d'Hier au Festival Montpellier Danse en 2015 © Arte
P.P.P en janvier 2016 au Théâtre de La Criée © Théâtre de La Criée
L'après-midi d'un foehn au Nouveau théâtre de Montreuil en juin 2016 © Théâtre de La Criée