On se prend à rêver au chef-d'œuvre inconnu

Publié le 1 novembre 2016
fr

« L’Opéra Comique a produit les plus grands succès de l’histoire de l’art lyrique, comme Carmen, mais compte aussi le plus grand nombre de disparitions séculaires. Combien d’ouvrages applaudis à leur création sont restés au fond des tiroirs de longues décennies ? Pourquoi ? Comment faire le tri ?

On n’évoque que trop rarement la qualité de l’ouvrage comme première cause de quarantaine, et pourtant rien ne devrait être épargné à certains : livret, dramaturgie, orchestration, airs… Que de bonnes raisons de ne pas sortir du placard.

D’autres ouvrages ont subi des effets de mode esthétiques ou politiques, certains ont été victimes de contextes historiques malheureux. Comme ce Fantasio, œuvre de maturité d’un grand compositeur, fruit d’une collaboration avec les frères Musset, et qui pourtant sera doublement victime de la défaite de Sedan et de l’incendie de la deuxième salle Favart. On aime alors l’idée qu’une œuvre renaisse de ses cendres et on se prend à rêver au chef-d’œuvre inconnu. »

Olivier Mantei, novembre 2016

Fantasio

Jacques Offenbach

12 au 27 février 2017

Dans la lignée des Contes d’Hoffmann, la partition d’Offenbach, sur une histoire de Musset, avait en partie disparu dans l’incendie de l’Opéra Comique. Avec une mise en scène signée Thomas Jolly, le spectacle renaît de ses cendres.

En savoir plus