Histoire du soldat de Igor Stravinsky. Texte de Charles-Ferdinand Ramuz. Créé à Lausanne, 1918.
El Amor brujo de Manuel de Falla. Suite de ballet avec chant. Argument de Gregorio Martinez Sierra. Crée au Teatro Lara de Madrid, 1915.
Précédé de Romance de la Peine Noire, extrait du recueil Romancero Gitano de Frederico Garcia Lorca
Ces œuvres de l’entre-deux guerre témoignent du « cosmopolitisme enraciné » de deux grands explorateurs de formules théâtrales nouvelles, alternatives à la scène lyrique : Manuel de Falla et Igor Stravinsky.
Bloqué en Suisse pendant la Première Guerre mondiale, Stravinsky se rappela d’un conte russe pour écrire avec Ramuz, écrivain de l’authenticité, un spectacle destiné aux lieux dénués d’opéra : L’Histoire du soldat. Le modeste soldat, confronté à des questions existentielles trop lourdes, doit recourir au diable. L’œuvre témoigne des influences, des goûts et des curiosités d’un compositeur ouvert au monde.
Inspiré du folklore d’Andalousie, L'Amour sorcier/ El amor brujo campe la gitane Candelas qui, séparée de son amant par ses soupirants morts, s’unit à lui par une autre forme de mal, la sorcellerie. Manuel de Falla transpose le flamenco dans l’ordre symphonique qu’il ouvre au théâtre et à la chanson.
Spectacle en français et espagnol sous-titré
Durée: 2h05 entracte compris
Introduction à l’œuvre par Agnès Terrier 40 minutes avant chaque représentation
HISTOIRE DU SOLDAT
Le fantassin Joseph Dupraz quitte l’armée pour quinze jours de permission avec son seul trésor, un violon. En chemin, un vieil homme (le Diable) lui propose d’échanger l’instrument contre un livre qui prédit l’avenir. Bien qu’il ne sache pas lire, Joseph se laisse tenter. Et il accepte, avant de retrouver sa mère et sa fiancée, de passer trois jours chez l’homme afin de lui enseigner le violon.
Lorsque Joseph parvient à son village, trois années se sont en réalité écoulées et plus personne ne le reconnaît.
Le livre magique lui permet de s’enrichir considérablement. Mais la fortune ne lui rend pas le bonheur perdu. Le Diable lui rend un jour visite sous le costume d’une colporteuse qui lui propose un violon. Joseph ne peut en tirer un son. Furieux, il détruit le livre et reprend la route.
Parvenu dans un pays étranger, il entend le tambour du roi annoncer la maladie de la princesse et la promesse de sa main à qui la guérira.
Pour récupérer son violon, Joseph joue aux cartes avec le Diable et l’enivre. Il perd toute sa fortune mais parvient à dérober l’instrument.
À la princesse, il joue trois danses – un tango, une valse et un ragtime – qui la guérissent. Après s’être débarrassés du Diable, ils se marient.
Leur bonheur dure jusqu’au jour où la princesse demande à Joseph de l’emmener dans son village natal. À la frontière du royaume, le Diable reprend son pouvoir sur Joseph et l’emmène pour toujours.
EL AMOR BRUJO
Deux gitanes tirent les cartes. Candelas apprend de la sorte que son amoureux ne l’aime pas. Elle espère le rappeler à elle par un sortilège nocturne et par une danse rituelle du feu. À la vue d’un couple heureux, elle se désole. Elle chante tristement la Romance du pêcheur qui lui suggère de se rendre chez une sorcière.
L’accès à la grotte de la sorcière est terrifiant. Candelas affronte le feu follet, maître des enchantements. Elle peut alors procéder elle-même aux rites d’exorcisme qui lui permettront de reconquérir l’amour perdu. Lorsque paraît l’homme qu’elle aime, elle se fait passer pour une fausse sorcière et le conquiert à nouveau. Au lever du jour, il est envoûté par son amour.
Direction musicale, Marc Minkowski • Mise en scène, Jacques Osinski • Chorégraphie, Jean-Claude Gallotta • Avec Olivia Ruiz, Johan Leysen, Arnaud Simon, Alexandre Steiger • Danseurs, Groupe Emile Dubois/ Centre chorégraphique national de Grenoble • Orchestre, Les Musiciens du Louvre Grenoble
Voir toute la distributionSamedi 05 Avril 2014 - 20h
Dimanche 06 Avril 2014 - 15h
Lundi 07 Avril 2014 - 20h
2h05 - Salle Favart
87, 70, 54, 30, 11, 6€
Distribution
Danseurs, Groupe Emile Dubois/ Centre chorégraphique national de Grenoble
Orchestre, Les Musiciens du Louvre Grenoble
Coproduction, MC2 : Grenoble, Les Musiciens du Louvre Grenoble, Centre dramatique national des Alpes, Centre chorégraphique national de Grenoble, Opéra Comique, Opéra de Lyon