Les Mamelles de Tirésias
Opéra bouffe en un prologue et deux actes de Francis Poulenc. Texte de Guillaume Apollinaire. Créé à l’Opéra Comique le 3 juin 1947
Soirée dada introduite par Jazz Suite n.1 - Foxtrot de Dimitri Chostakovitch. Crée le 24 mars 1934
Le Bœuf sur le toit
Ballet de Darius Milhaud. Argument de Jean Cocteau. Créé au Théâtre des Champs-Élysées le 21 février 1920
À 18 ans, Francis Poulenc croisa Guillaume Apollinaire lors de la création de la pièce des Mamelles de Tirésias en pleine Première guerre mondiale, pendant la convalescence du poète blessé au front. Quelques mois plus tard, Apollinaire mourrait et Poulenc, qui mit souvent sa poésie en musique, regretta toujours de n’avoir pas eu le temps d’entamer une véritable collaboration artistique. Relu bien plus tard à la fin d’une autre guerre, le texte de la pièce lui parut convenir à la composition d’un véritable opéra bouffe, avec sa satire du féminisme, son propos social décapant et ses personnages banals transfigurés par la fantaisie du sujet : Thérèse ne décide-t-elle pas de changer de sexe pour devenir Tirésias ?
« Je crois bien que je préfère cette œuvre à tout ce que j’ai écrit, confiait Poulenc. Si l’on veut se faire une idée de ma complexe personnalité musicale, on me trouvera très exactement moi-même dans Les Mamelles de Tirésias. »
Prologue
Le directeur de la troupe présente au public le sujet de la pièce : c’est une comédie qui ne se privera d’aucun artifice du théâtre afin de convaincre les Français de faire des enfants !
Acte I
L’action se passe à Zanzibar. Féministe, la jeune Thérèse ne veut plus subir le joug du mariage et décide de quitter le foyer pour connaitre toutes les conditions d’un homme en société. Tandis que son Mari réclame son repas, elle se débarrasse de ses mamelles et se voit pousser une forte pilosité. Devenue Tiresias, plus virile que son Mari, elle le plante là. Deux joueurs de zanzi éméchés, Lacouf et Presto, dansent en se disputant. Comme ils ne sont pas d’accord sur le lieu où ils se trouvent, ils s’entretuent au revolver. A présent habille en homme, Tiresias s’achète le journal tandis que le peuple de Zanzibar commente le duel. Laissant son Mari vêtu en femme au désespoir, Tiresias part se faire conseiller municipal. Attire par l’odeur du meurtre, le Gendarme, pris à témoin par le Mari, succombe à ses charmes féminins. Mais le Mari décide, face aux engagements politiques de Tiresias, de faire des enfants tout seul. La population s’étonne, Lacouf et Presto, ressuscites, aussi, et le Gendarme ne le croit qu’à moitié.
Entracte
Tandis que le chœur s’interroge sur l’ardeur nouvelle du Mari, on entend les nouveau-nés chanter « Papa ».
Acte II
Fou de joie, le Mari s’occupe de sa portée de 40 049 bébés, conçus et enfantes en un jour. Un journaliste de Paris vient réaliser une interview du phénomène. Le Mari évoque les carrières prestigieuses de ses enfants par lesquels il compte bien s’enrichir. Puis il chasse le journaliste qui tente de le taxer. De l’un de ses enfants, le Mari décide de faire un journaliste. Mais le bagout et l’impudence de ce Fils le déçoivent. Comme le Gendarme vient lui reprocher de provoquer une famine avec tous ses enfants, le Mari l’envoie chez la Cartomancienne. Celle-ci annonce des nouvelles édifiantes au public, puis félicite le Mari pour sa fécondité avant d’assassiner le Gendarme. Voulant la livrer au commissaire, le Mari découvre qu’il s’agit de Thérèse. Malgré la perte des mamelles, ils tombent dans les bras l’un de l’autre tandis que le Gendarme ressuscite. Le peuple de Zanzibar célèbre leurs retrouvailles et invite le public à faire des enfants.
Direction musicale, Ludovic Morlot • Mise en scène, Macha Makeïeff • Avec Hélène Guilmette, Ivan Ludlow, Werner Van Mechelen, Christophe Gay, Loïc Felix, Thomas Morris, Marc Molomot, Jeannette Fischer, Robert Horn • Danseurs, Henri Bruère-Dawson, Romuald Bruneau, Loïc Consalvo, Bràulio Do Nascimento Bandeira, Aurélien Mussard, Lilian, Nguyen Duy Nguyen • Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Lyon
Voir toute la distributionVendredi 07 Janvier 2011 - 20h
Dimanche 09 Janvier 2011 - 15h
Lundi 10 Janvier 2011 - 20h
Mercredi 12 Janvier 2011 - 20h
Jeudi 13 Janvier 2011 - 20h
Salle Favart
108, 87, 65, 40, 15, 6 €
Distribution
Danseurs, Henri Bruère-Dawson, Romuald Bruneau, Loïc Consalvo, Bràulio Do Nascimento Bandeira, Aurélien Mussard, Lilian, Nguyen Duy Nguyen
Figurant, Edgard Guilet
Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Lyon
Production, Opéra de Lyon
Coproduction, Opéra Comique