Opéra en 3 actes, 1863. Livret d’Eugène Cormon et Michel Carré.
Introduction à l’œuvre par Agnès Terrier 40 minutes avant chaque représentation.
Bizet n’avait pas 25 ans lorsqu’il créa Les Pêcheurs de perles dans l’institution alors la plus dynamique de la capitale. Ouvert aux débutants, le Théâtre-Lyrique s’était imposé avec le Faust de Gounod et Berlioz y préparait ses Troyens à Carthage.
Inspiré de La Vestale et de Norma, cet ambitieux drame d’amour offrait à Bizet un sujet oriental favorable à son inspiration. Sur l’île de Ceylan, entre ciel et mer, Leïla et Nadir tentent d’imposer la loi du cœur à un peuple que commandent des passions primitives. Comme plus tard dans Carmen, Bizet consacre sa parfaite maîtrise des moyens à affirmer la valeur suprême des émotions.
Encouragé par Gounod, Bizet fut félicité par Berlioz pour son originalité précoce.
Jamais reprise de son vivant, l’œuvre a connu le succès dès son entrée au répertoire de l’Opéra Comique. Cette nouvelle production sera mise en scène par Yoshi Oida et dirigée par Leo Hussain à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Radio France.
Acte I
Ceylan, avant l’occupation anglaise. Chaque année, une communauté de pêcheurs revient s’établir sur la même plage pour la pêche rituelle. L’austère Zurga se fait désigner comme chef. Son premier geste consiste à accueillir Nadir, jeune et vaillant chasseur de fauves qui revient auprès des siens après un long voyage. Les deux hommes sont liés par une vieille amitié et surtout un serment : épris tous deux d’une prêtresse lors d’un voyage à Candi, ils ont juré de renoncer à cet amour interdit et de préserver leur lien. Paraît alors la nouvelle prêtresse qui, comme chaque année, vient veiller sur la pêche. Le peuple l’accueille et Zurga lui fait jurer de rester voilée et pure, au prix de la plus belle perle ou de la mort. La mystérieuse Léïla jure non sans trembler : elle a reconnu Nadir. Lui aussi l’a entendue. Il se reproche d’avoir, parjure, suivi la jeune femme depuis leur rencontre à Candi. Le prêtre Nourabad mène Léïla sur le rocher sacré. Le soir tombe sur les invocations du peuple et la prière de Léïla. Elle entend avec ravissement la voix de Nadir se mêler à la sienne.
Acte II
Comme Nourabad s’apprête à laisser Léïla passer sa première nuit sur le rocher, elle lui raconte son premier acte de vaillance, lorsqu’enfant elle a protégé un fugitif de ses agresseurs et reçu de lui une chaîne en remerciement. Aussitôt seule, elle voit surgir Nadir. Ils ont leur première véritable entrevue, malgré l’interdit.
Comme si les cieux les dénonçaient, un orage se lève. Nourabad surprend Nadir. Le peuple alarmé s’en prend à Nadir et à Léïla que dénonce Nourabad. Zurga s’interpose et veut favoriser leur fuite mais, reconnaissant Léïla, que Nourabad a dévoilée, il les condamne à la mort.
Acte III
Tandis que l’orage se calme, Zurga médite, se repent et aspire au pardon de la femme qu’il a aimée et de son ami. Léïla obtient une dernière entrevue avec son juge. Elle demande grâce pour Nadir mais, révélant son amour pour le chasseur, elle provoque la fureur jalouse de Zurga. Lorsque Nourabad vient la chercher pour son exécution, elle donne son collier à un pêcheur. Zurga s’en saisit et la suit précipitamment. Pendant ce temps, Nadir attend le châtiment, environné des pêcheurs enivrés par les libations sacrées. Léïla et Nadir seront frappés au premier rayon du soleil. Enfin unis, ils attendent la mort dans l’extase. La lueur qui paraît n’est pas l’aube mais un incendie qui ravage le camp : allumé par Zurga, dont Léïla avait sauvé la vie jadis, il permet aux amants de s’enfuir dans la confusion.
Direction musicale, Leo Hussain • Mise en scène, Yoshi Oida • Avec Sonya Yoncheva, Dmitry Korchak, André Heyboer, Nicolas Testé • Choeur, accentus • Orchestre Philharmonique de Radio France
Voir toute la distributionLundi 18 Juin 2012 - 20h
Mercredi 20 Juin 2012 - 20h
Vendredi 22 Juin 2012 - 20h
Dimanche 24 Juin 2012 - 15h
Mardi 26 Juin 2012 - 20h
Jeudi 28 Juin 2012 - 20h
Salle Favart
115, 95, 70, 40, 15, 6 €
Distribution
Danseurs, Yoomi Ahn, Martin Blazek, Samuel Delvaux, Benjamin Duluc, Lola Kervroedan, Véronique Laugier, Ludovic Lezin, Emily Mezières, Leonardo Rodrigues, Fabienne Veg
Choeur, accentus
Orchestre Philharmonique de Radio France
Production, Opéra Comique
Coproducteurs, Opéra Royal de Wallonie, Liège
Coproducteur associé, Palazzetto Bru Zane – Centre de musique romantique française