OPÉRA-COMIQUE en trois actes, livret de Jules Barbier et Michel Carré. Créé à l’Opéra Comique le 17 novembre 1866
La mise en scène de l’incendie du deuxième acte de Mignon entraîna en 1887 la destruction par les flammes de la salle Favart. Pourtant, Ambroise Thomas assista en 1894 à la 1000e représentation dans le théâtre reconstruit : preuve que le public parisien n’est pas superstitieux ! Il est vrai qu’aucun opéra-comique n’avait, du vivant de son compositeur, autant enflammé le public. Le sujet littéraire y contribuait de moitié, campant des êtres touchants ou pittoresques dans un tableau romantique de la vie théâtrale sous l’Ancien Régime. La partition d’Ambroise Thomas n’y concourt pas moins dans sa variété et son mouvement et l’impose comme un grand portraitiste en musique.
Acte I
À la fin du XVIIIe siècle, de nombreuses cités allemandes sont dépourvues de théâtre et ne connaissent, en matière de spectacles, que ceux produits par des troupes itinérantes. C’est ainsi que Wilhelm Meister, jeune bourgeois en voyage de formation, rencontre dans une petite ville de la Forêt Noire un vieux chanteur errant et amnésique, une bande de bohémiens et des acteurs en mal de projets. Le chef des bohémiens s’apprêtant à battre Mignon, Wilhelm s’interpose. Il attire l’attention d’une sémillante comédienne, Philine, qui le charme aussitôt tandis qu’il sympathise avec son collègue, le caustique Laërte. Mignon est une enfant volée, étrange et attachante. Pour la protéger, Wilhelm la rachète et la prend à son service. Philine reçoit du seigneur local une invitation à jouer au château avec sa troupe et invite Wilhelm à les suivre.
Acte II
Premier tableau – Au château, les comédiens préparent Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare. Restée seule dans le boudoir de Philine, Mignon essaie des parures féminines. Frédérick, un étudiant épris de la comédienne, entre par effraction. Il est surpris par Wilhelm et les deux rivaux s’affrontent. L’apparition de Mignon transfigurée par une robe trouble Wilhelm qui décide de s’en séparer.
Second tableau – Désespérée, Mignon se réfugie au fond du parc pendant le spectacle. Le vieux musicien Lothario la réconforte mais l’ovation qui leur parvient inspire à Mignon une parole de malédiction. Avec son esprit dérangé, Lothario part la mettre à exécution. Tandis que Philine sort triomphalement du théâtre en chantant, le feu allumé par Lothario embrase le bâtiment. Sur l’ordre de Philine, Mignon était partie y chercher un bouquet. Wilhelm vole à son secours.
Acte III
Au bord du lac de Garde, Wilhelm et Lothario installent Mignon convalescente dans le palais Cypriani, que Wilhelm souhaite racheter pour elle. Quinze ans plus tôt, l’enfant de la maison a disparu et après la mort de sa mère et le départ de son père fou de douleur, le lieu reste sous la garde d’un serviteur. La raison revient à Lothario : il est le marquis de Cypriani. Les reliques qu’il apporte de son enfant disparue ravivent la mémoire de Mignon : elle est sa fille Sperata. Philine arrive avec sa troupe, à la poursuite de Wilhelm. Devant leur bonheur, elle pardonne à sa rivale et tandis que le retour du marquis est fêté par les villageois, Mignon et Wilhelm, qui ont accédé à la vérité, peuvent enfin s’unir.
François-Xavier Roth & Jean-Louis Benoit
Avec Marie Lenormand, Ismael Jordi, Malia Bendi-Merad, Nicolas Cavallier, Blandine Staskiewicz, Christophe Mortagne, Frédéric Goncalves, Laurent Delvert
Danseuses, Marie-Laure Caradec, Vinciane Gombrowicz, Aurélie Genoud, Caroline Savi
accentus & Orchestre Philharmonique de Radio France
Voir toute la distributionSamedi 10 Avril 2010 - 20:00
Lundi 12 Avril 2010 - 20:00
Mercredi 14 Avril 2010 - 20:00
Vendredi 16 Avril 2010 - 20:00
Dimanche 18 Avril 2010 - 15:00
Salle Favart
108, 87, 65, 40, 15, 6 €
Distribution
Danseuses, Marie-Laure Caradec, Vinciane Gombrowicz, Aurélie Genoud, Caroline Savi
Orchestre Philharmonique de Radio France
Production, Opéra Comique
Coproducteur associé, Palazzetto Bru Zane - Centre de musique romantique française