L'Opéra Comique s'invite au Musée d'Orsay ! Entrez dans un salon de la haute société du Second Empire, où tout n’est que paraître, et regardez des convives exaltés par la sensualité de la bonne chère abandonner leurs masques pour laisser libre cours à leurs fantasmes, sur la musique envolée d’Offenbach.
En 2016, l’Opéra Comique et le musée d’Orsay s’associent dans une programmation commune autour de l’exposition « Spectaculaire Second Empire », une façon d’illustrer leur parenté : inaugurées à quelques mois d’intervalle à la fin du XIXe siècle, la salle Favart et la Gare d’Orsay présentaient la même heureuse conjonction entre modernité technique et raffinement décoratif. Elles furent toutes deux classées dans la décennie 1970. Les patrimoines présentés aujourd’hui dans leurs murs respectifs déploient les richesses du siècle romantique, animé de courants artistiques divers, de tensions entre art officiel et modernité et de rencontres inédites entre les arts.
Invité à proposer un spectacle à l’auditorium, l’Opéra Comique a imaginé avec le musée d’Orsay un programme éclectique qui rend justice au foisonnement théâtral que favorisa le régime de Napoléon III.
Au centre de cette manifestation figure évidemment Offenbach, le chantre et le compositeur favori du Second Empire, d’autant que la redécouverte de son chef-d’oeuvre oublié Fantasio marquera l’ouverture de la saison 2017 de l’Opéra Comique.
Les airs musicaux du spectacle sont issus de l’oeuvre de Jacques Offenbach (1819-1880)
Madame Favart : ouverture, 1878
Les Bavards : A table, à table, 1862-1863
Tromb-Al-Cazar : Trio du jambon de Bayonne, 1856
Madame Favart : Quand du four on le retire, 1878
La Princesse de Trébizonde : Air du mal de dents, 1869
Orphée aux enfers : Duo de la mouche, 1858
La Belle Hélène : Je suis gai, soyons gais, 1864
Robinson Crusoé : Rondeau du pot-au-feu, 1867
Pomme d’api : Trio du grill, 1873
Les Contes d’Hoffmann : Scintille, diamant, 1881
La Chatte métamorphosée en femme : Duo « Ô la plus charmante des chattes », 1858
Le Roi Carotte : Farandole, 1872 ; Débris dont l’aspect nous transporte, 1872
Ba-Ta-Clan : Duo italien, 1855
Orphée aux enfers : Air d’Eurydice « La mort m’apparait souriante », 1858
Geneviève de Brabant : Allons Madame, il faut mourrir, 1859
Le Voyage dans la lune : Duo des pommes, 1875
La Périchole : Ah ! Quel dîner je viens de faire, 1868-1874
Croquefer : A votre santé, je bois, 1857
Biographies
Issue du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP), Vannina Santoni a interprété les rôles suivants : la Comtesse Almaviva (Le Nozze di Figaro), Fanny (La Cambiale di matrimonio, Rossini) au Théâtre de Bastia, Eurydice (Orphée aux enfers), Micaëla (Carmen) à l’Opéra de Tours, Adèle (Die Fledermaus), Adina (L’Elisir d’Amore)... Invitée au Capitole de Toulouse pour Zerlina (Don Giovanni) et Gretel (Hänsel et Gretel de Humperdinck), elle y est revenue pour la création mondiale des Pigeons d’Argile de Ph. Hurel. Elle interprète le rôle d’Osira (Zanaida) de Bach à la Cité de la Musique à Paris, au Konzerthaus de Vienne et au Teatru Manoel de Malte.
En 2016, elle interprète notamment Donna Anna (Don Giovanni) à l’Opéra de Cologne, sous la direction de François-Xavier Roth, puis Leïla (Les Pêcheurs de perles) à l’Opéra national de Lorraine à Nancy et Juliette (Roméo et Juliette) à l’Opéra de Hong-Kong. En 2017, elle se produira sur la scène du Théâtre des Champs Elysées, à l’Opéra de Paris où elle interprétera Frasquita (Carmen), puis à l’Opéra Comique dans le rôle principal de La Nonne Sanglante.
Issue de la Haute École de Musique de Lausanne, Antoinette Dennefeld a interprété notamment la Chatte et l’Écureuil (L’Enfant et les sortilèges) et Isolier (Le Comte Ory) à l’Opéra national de Lyon, Charmion (Cléopâtre) de Massenet à l’Opéra de Marseille, Louise (Les Mousquetaires au couvent) à l’Opéra de Lausanne et à l’Opéra Comique dans une mise en scène de Jérôme Deschamps, la Deuxième Dame (La Flûte enchantée), la Deuxième Sorcière (Didon et Enée), Zulma (L’Italienne à Alger)...
Elle a fait ses débuts italiens la saison dernière au Maggio Musicale Fiorentino dans le rôle de Rosina (Barbier de Séville). Dernièrement, elle a interprété Annio (La Clémence de Titus) à l’Opéra de Montpellier, Jean (Le Portrait de Manon de Massenet) à l’Opéra de Marseille et Cunégonde (Le Roi Carotte d’Offenbach) à l’Opéra national de Lyon.
Lors de la saison 2016-2017, elle interprétera Lola (Cavalleria rusticana) et Mercédès (Carmen) à l’Opéra national de Paris.
Yann Beuron est issu du CNSMDP où il obtient à l’unanimité un premier prix de chant en 1996. En décembre 1995, il chante Belmonte dans L’Enlèvement au Sérail à l’Opéra du Rhin sous la direction de William Christie. L’année suivante, il fait ses débuts dans Hippolyte et Aricie de Rameau au Palais Garnier, scène sur laquelle il retourne en 2004 pour l’Heure espagnole de Ravel et en 2006 Iphigénie en Tauride.
Dès lors les engagements se multiplient, en France et à l’étranger : Cosi fan Tutte à Bordeaux et Stuttgart, Idomeneo à Marseille, Don Giovanni à Lisbonne, Il Barbiere di Siviglia à Toulouse, La Cenerentola à la Monnaie de Bruxelles et à Lausanne, Falstaff à Marseille et au Festival d’Aix-en-Provence, La Belle Hélène au Théâtre du Châtelet et Hamlet au Royal Opera House Covent Garden. Invité fréquent de l’Opéra national de Paris, il y chante : Dialogues des Carmélites, Iphigénie en Tauride, Platée, Roméo et Juliette de Berlioz, Alceste (rôle d’Admète).
Artiste éclectique, le répertoire de Yann Beuron s’étend de la musique ancienne (Orfeo au Théâtre Royal de la Monnaie) à la musique contemporaine (Au Monde de Philippe Boesmans à Bruxelles). Ces dernières saisons ont été l’occasion de diverses prises de rôle dont Pelléas (Madrid, Bruxelles) et Titus (Madrid).
Après avoir étudié au CNSMDP, Jean-Sébastien Bou débute dans le rôle de Pelléas (Pelléas et Mélisande) qu’il reprend régulièrement sur de nombreuses scènes internationales (Opéra Comique, Opéra de Düsseldorf, Théâtre Stanislavski de Moscou et au Liceu de Barcelone). Il s’affirme dans le répertoire français avec Oreste (Iphigénie en Tauride), Werther au Grand Théâtre de Tours, Valentin (Faust) à l’Opéra de Lille, Henry de Valois (Le Roi malgré lui) à l’Opéra national de Lyon et à l’Opéra Comique, et Hamlet (Hamlet) à l’Opéra de Saint-Etienne. Dans le répertoire baroque, il interprète : Borilée (les Boréades) sous la direction de William Christie au Brooklin Academy of Music de New York, Adamas/Appolon sous la direction de Marc Minkowski à l’Opéra de Zürich. Il se produit également dans la création contemporaine : Farfarello (L’Amour des Trois Oranges) à l’Opéra Bastille, Roméo et Juliette (Pascal Dusapin), Les Boulingrin (Georges Aperghis) à l’Opéra Comique. Plus récemment, il chante le rôle-titre de Claude dans la création de Thierry Escaich, mis en scène par Olivier Py, et le rôle de Raimbaud (Le Comte Ory) à l’Opéra national de Lyon, le rôle-titre de Marouf de Henry Rabaud et Frédéric (Lakmé) à l’Opéra Comique, Titus (Bérénice) à l’Opéra de Tours. Parmi ses futurs engagements, figurent Don Giovanni et Pelléas (Pelléas et Mélisande) au Théâtre des Champs-Elysées, le Prince de Mantoue (Fantasio) à l’Opéra Comique…
Après des études au CNSMDP et à l’Ecole d’Art Lyrique de l’Opéra de Paris, Franck Leguérinel chante sur les scènes françaises : Papageno, Figaro et le Comte, Don Giovanni, Mustafa (L’Italienne à Alger), le Poète et Geronio (Le Turc en Italie), Raimbaud (Le Comte Ory), les rôles titre de Don Pasquale et de Viva la Mamma de Donizetti... Il s’affirme également dans le répertoire français : Albert (Werther), Henri de Valois et Fritelli (Le Roi malgré lui), Mercutio (Roméo et Juliette), le rôle-titre de Don Procopio, Clavaroche et Maître André (Fortunio), Sulpice (La Fille du Régiment), Lescaut (Manon), l’Horloge et le Chat (L’Enfant et les Sortilèges), ainsi que dans l’opérette classique : le Baron (La Vie Parisienne), le Vice-Roi (La Périchole), Calchas et Agamemnon (La Belle Hélène)...
Plus récemment, il chante le rôle de. Don Alfonso (Cosi fan Tutte) au Grand Théâtre de Tours, Don Geronio (Il Turco in Italia) à Luxembourg, Frank (Die Fledermaus) et l’Abbé Bridaine (Les Mousquetaires au Couvent) à l’Opéra Comique, Jupiter (Orphée aux Enfers) à Nancy, Don Magnifico (Cenerentola) à l’Opéra de Tours, Géronte (le Médecin malgré lui) à l’Opéra de Genève. Il s’est produit sur les scènes de l’Opéra national de Paris, Théâtre du Châtelet, l’Opéra national de Lyon, des Chorégies d’Orange, du festival de Salzbourg, du festival de Verbier, du Haendel Festival de Halle, de l’Opéra des Flandres, du Grand-Théâtre de Genève, de l’Opéra de Lausanne, de l’Opéra Royal de Wallonie, de l’Opéra de Bilbao...
Parmi ses projets, le rôle de Jupiter (Orphée aux Enfers) à Angers-Nantes Opera, le Roi de Bavière (Fantasio) à l’Opéra Comique…
C’est au coeur de l’opéra-comique, de l’opéra-bouffe et de l’opérette que voyage les Frivolités Parisiennes, portée par le désir de remettre ces icônes du paysage artistique du xixe siècle au goût du jour. Né de la passion de Benjamin El Arbi et Mathieu Franot pour le répertoire romantique lyrique français, l’ensemble les Frivolités Parisiennes est fondé en 2012. Avec pour idée directrice de reconstituer l’orchestre de l’Opéra-Comique (disparu dans les années 1960), les Frivolités Parisiennes offrent au paysage musical français une phalange instrumentale spécialisée dans ce répertoire. L’orchestre est placé au centre de l’organigramme de la compagnie, et plusieurs éléments gravitent autour de ce noyau : des chefs d’orchestre invités (tels que Julien Leroy, Mathieu Romano, Alexandra Cravero ou Léo Warynski), des metteurs en scène (tels que Vincent Tavernier, Emmanuelle Cordoliani, Rémi Préchac ou Damien Bigourdan), un historien du chant spécialiste de ce répertoire qui conseille les chanteurs pour le phrasé et la déclamation. Cette collaboration intense permet de redonner aux oeuvres relief et justesse.
Chef d’orchestre assistant de l’Ensemble Intercontemporain (EIC) auprès de Suzanna Mälkki (2012/2013) puis Matthias Pintscher (2013/2015), Julien Leroy s’inscrit dans la nouvelle génération des chefs d’orchestre français. Il s’est s’initié à cette discipline au sein de la Sergiu Celibidache Stiftung München, puis dans la classe d’Adrian McDonnell au conservatoire de la ville de Paris. Il approfondit ensuite le répertoire contemporain auprès de Laurent Cuniot et Jean Deroyer. En 2014, il remporte le 1er Prix de la 4e édition des Talents Adami Chefs d’orchestre.
Il est par ailleurs l’invité régulier du Festival de Lucerne, qui l’accueille depuis 2012, durant l’Académie, au titre de chef assistant de Pierre Boulez (2012, 2013), puis de Sir Simon Rattle (2014) et Esa-Pekka Salonen (2015). Parmi ses projets à venir, il fera ses débuts avec l’Orchestre de la Suisse Romande, l’Orchestre philharmonique de Radio France, l’Orchestre national des Pays de la Loire, l’Orchestre symphonique et lyrique de Nancy. Il retrouvera l’Orchestre national de Lorraine, l’Orchestre Colonne, l’Orchestre national de Lille, l’EIC et l’Orchestre national d’Ile-de-France. Il participera à la création du prochain opéra de Philippe Manoury, Kein Licht (livret d’Elfriede Jelinek, mise en scène de Nicolas Stemann) à l’Opéra-Comique en octobre 2017 puis en tournée. Chef d’orchestre adjoint de l’Orchestre de la Cité Internationale (2006/2014), Julien Leroy a dirigé entres autres des formations orchestrales telles que le Nouvel orchestre philharmonique du Japon, l’Orchestre symphonique de Tokyo, l’Orchestre du Centre national des Arts d’Ottawa, l’Orchestre philharmonique Arturo Toscanini, l’Orchestre du festival de Verbier, l’Orchestre Pasdeloup, les ensembles TM+ et Court-circuit…
Directeur musical de l’Orchestre symphonique Paris Rive Droite (2003/2006), il fonde l’Ensemble Orchestral Intermezzo avec lequel il explore de nombreux répertoires, ainsi que le Paris Percussion Group.
Parallèlement à sa carrière universitaire, Gilles Rico se tourne vers la mise en scène d’opéra en travaillant d’abord comme assistant pour différentes maisons d’opéras et festivals européens.
Il est régulièrement invité à travailler à la Royal Opera House à Londres où il a pu collaborer avec des metteurs en scène comme Christoph Loy pour Lulu, Richard Jones pour le Joueur, Anna Nicole (Turnage), Katie Mitchell pour Written on skin (Benjamin) et David McVicar pour Rigoletto. Il collabore également avec Jérôme Deschamps à l’Opéra Comique pour les Boulingrin (Aperghis) et Les mousquetaires au couvent (Varney), avec Frédéric Roels à l’Opéra de Rouen pour La damnation de Faust (Berlioz) et les Contes d’Hoffmann (Offenbach) et Dmitri Tcherniakov pour Don Giovanni (Mozart) au festival d’Art lyrique d’Aix-en-Provence...
Depuis quelques années, il collabore étroitement avec Patrice Caurier et Moshe Leiser à l’occasion de Falstaff pour Angers Nantes Opéra, La Flûte enchantée au Staatsoper de Vienne, Otello au Théâtre des Champs-Elysées, Giulio Cesare (Haendel), Norma (Bellini) et Iphigénie en Tauride (Gluck) au festival de Salzbourg et Maria Stuarda (Donizetti) au Royal Opera House... Gilles Rico est régulièrement invité au National Opera Studio en Grande-Bretagne où il a créé le spectacle musical Love Apparently.
Par ailleurs, il réalise les éditions critiques d’Emilia di Liverpool (Donizetti) pour l’European Opera Centre de Liverpool et de Dardanus (Rameau, version de 1744) pour l’Ensemble Pygmalion, une édition qui donne lieu à série de concerts et un enregistrement pour le label Alpha. Récemment, il traduit et adapte pour le jeune public le livret et la partition de L’Enlèvement au sérail (Mozart) et de Hansel et Gretel (Humperdinck) à l’Opéra de Rouen, l’Opéra de Liège et à l’Aslico dans le nord de l’Italie.
Parmi ses projets, citons un spectacle autour de Carmen à Londres, la mise en scène de l’opéra participatif Tistou les pouces verts (Sauguet) à l’Opéra de Rouen, une mise en espace de L’Enlèvement au sérail avec l’Orchestre de chambre de Paris et l’écriture du livret de La princesse légère (Cruz) commandé par l’Opéra Comique.
Direction musicale Julien Leroy • Mise en scène Gilles Rico • Chef de chant Marine Thoreau la Salle • Vannina Santoni, Antoinette Dennefeld, Yann Beuron, Jean-Sébastien Bou, Franck Leguérinel • Les Frivolités Parisiennes
Production Opéra Comique • Coproductions Musée d’Orsay, Théâtre Impérial de Compiègne et Théâtre de Bastia
Voir toute la distributionJeudi 29 Septembre 2016 - 20:00
Jeudi 06 Octobre 2016 - 20:00
Samedi 08 Octobre 2016 - 20:00
Dimanche 09 Octobre 2016 - 16:00
Hors les murs
45, 33, 10 et 4,5 €
Distribution
Production Opéra Comique
Coproductions Musée d’Orsay, Théâtre Impérial de Compiègne et Théâtre de Bastia