La Bohème revisitée pour (re)découvrir le chef d’œuvre de Puccini, et partager son caractère résolument intemporel, avec toutes les générations de spectateurs.
Opéra-comique en français d’après Giacomo Puccini. Adaptation de Marc-Olivier Dupin.
Le Quartier latin, ses mansardes étudiantes et ses cafés, les années 1830, une jeunesse à l’aube de l’âge de raison, des artistes en ébullition, leurs amours passagères et leurs amitiés généreuses, leurs jeux et leurs drames : c’est la vie de bohème et l’histoire de Mimi et de Rodolphe.
Le chef-d’oeuvre de Puccini, quoique composé et créé en italien, est presque un ouvrage français par sa source littéraire – le roman de Murger – et par le triomphe qu’il connut à l’Opéra Comique à partir de 1898, dans une traduction de Paul Ferrier restée à l’affiche jusqu’en 1971. Et la Bohème est le plus bel hommage, chaleureux et poétique, que la Belle Époque ait rendu au Paris romantique.
De l’opéra italien en quatre actes, Marc-Olivier Dupin et Pauline Bureau font un opéra-comique en français et nous donnent l’occasion de partager, en musique et en images, l’intimité de personnages qui toucheront toutes les générations de spectateurs.
Hommage chaleureux et poétique de la Belle Époque au Paris romantique, La Bohème de Puccini est un opéra aussi universel qu’indissolublement lié à l’Opéra Comique.
Le chef-d’œuvre de Giacomo Puccini, quoique composé et créé en italien, est un ouvrage en partie français, tout d’abord par sa source littéraire. Le roman d’Henry Murger, Scènes de la vie de bohème, est paru au milieu du XIXe siècle, en feuilletons puis dans une adaptation théâtrale, et enfin en volume. Son ambition était d’offrir une peinture documentaire et contemporaine de la vie des jeunes artistes à Paris. Artistes de la « bohème », c’est-à-dire pas encore reconnus, vivant pauvrement car dévoués à leur art, insouciants et solidaires. « Tous ces jeunes gens sont plus grands que leur malheur, au-dessous de la fortune mais au-dessus du destin » écrivait Balzac. Succès au théâtre et en librairie, le roman de Murger offrait aussi de Paris une vision poétique et savoureuse, pleine de détails pittoresques.
Ayant montré en France son efficacité au théâtre, il suscita l’intérêt de deux compositeurs italiens, Leoncavallo et Puccini, qui se lancèrent chacun dans son adaptation avec leurs librettistes respectifs. C’est l’opéra de Puccini (son 4e opéra), intitulé La Bohème, qui fut créé le premier, à Turin en 1896. Plus lyrique et moins vériste que celui de Leoncavallo, il remporta un succès croissant, en Italie puis à l’étranger.
Si bien qu’à l’Opéra Comique, un nouveau directeur, Albert Carré, voulut dès sa prise de fonction fin 1897 être le premier à donner cette Bohème transalpine – en traduction, car on ne jouait pas encore les ouvrages étrangers en langue originale.
Ce spectacle, auquel collabora Puccini lui-même, fut créé le 13 juin 1898 sous le titre La Vie de Bohème. Il remporta un « accueil enthousiaste », lit-on dans Le Figaro du lendemain. La production entra aussitôt au répertoire de façon à être régulièrement remontée, et l’Opéra Comique engagea dès lors dans sa troupe des chanteurs destinés à se succéder dans les rôles de Rodolphe et de Mimi. 80 ténors et 114 sopranos se sont ainsi passé le flambeau à la Salle Favart ! En 1903, on donnait la 100e représentation, en 1926 la 500e, en 1951 la 1000e et en 1972 la 1496e, avant que cette œuvre au succès assuré soit préemptée par l’Opéra de Paris. Entre 1995 et 1998, une nouvelle production signée Mireille Laroche a été donnée 26 fois. Ce qui élève à 1522 le nombre de représentations de La Bohème dans nos murs – dont 13 fois seulement en italien.
Et maintenant, place à Bohème, notre jeunesse…
Agnès Terrier
Paris, 1889. Les travaux d’Haussmann ont donné à la ville un nouveau visage, la tour Eiffel est en train de sortir de terre. Mimi vit dans une chambre de bonne sous les toits. Rodolphe, Marcel, Colline et Schaunard habitent la chambre voisine. Ils écrivent, peignent, jouent de la musique. Une jeunesse à l’aube de l’âge de raison, des artistes en ébullition, leurs amours passagères et leurs amitiés fidèles : c’est la vie de bohème.
Plongés dans le noir par une nuit enneigée, Rodolphe et Mimi tombent amoureux et se jurent fidélité. Une fidélité que ne connaît pas Musette, la maîtresse de Marcel, qui fait ce qu’elle veut et change d’amant comme de vêtement. On suit les deux couples et leur entourage dans un Paris qui se transforme à vue d’œil. D’éclats de rire en éclats de voix, du soir de Noël aux nuits de printemps, ils s’aiment et se séparent... Jusqu’à ce que la maladie rattrape Mimi. Elle est tuberculeuse et viendra mourir dans les bras de Rodolphe, là où ils se sont rencontrés.
Pauline Bureau
Adaptation musicale, Marc-Olivier Dupin • Direction musicale, Alexandra Cravero • Adaptation, traduction et mise en scène, Pauline Bureau • Avec Sandrine Buendia, Kevin Amiel, Marie-Eve Munger, Jean-Christophe Lanièce, Nicolas Legoux, Ronan Debois, Benjamin Alunni et Anthony Roullier • Les Frivolités Parisiennes
Voir toute la distribution1h30 - Salle Favart
60, 50, 40, 30, 25, 20, 12, 6 €
Spectacle en français surtitré en français et en anglais
16 emplacements spécifiques sont accessibles aux personnes à mobilité réduite, sur réservation au guichet ou par téléphone. Ascenseur accessible par le 5 rue Favart.
01 70 23 01 44 | accessibilite@opera-comique.com
Avant-Spectacle
Introduction au spectacle
Agnès Terrier, la dramaturge du théâtre vous dit en 15 minutes tout ce qu’il faut savoir sur l'œuvre et le contexte de sa création.
Chantez les airs de l'opéra
Rendez-vous décomplexé avec Geneviève Boulestreau, cheffe de chœur pour découvrir en chantant quelques airs de l’opéra que vous vous apprêtez à voir !
Distribution
Orchestre :
Les Frivolités Parisiennes
Editeur :
TSIPKA DRIPKA Édition
Nouvelle production :
Opéra Comique
Coproduction :
Opéra de Rouen – Normandie, Théâtre Montansier, Versailles