Il Segreto Di Susanna - Intermezzo en un acte, 1909. Livret d'Enrico Golisciani.
La Voix humaine - Tragédie lyrique en un acte, 1959. Livret de Jean Cocteau. Spectacle en italien et français, surtitré
Introduction à l’œuvre par Agnès Terrier 40 minutes avant chaque représentation
Une interprète unique dans deux opéras contrastés
La Voix humaine, tour de force conçu par Poulenc sur le monologue de Jean Cocteau pour son égérie Denise Duval, est connue du public de la Salle Favart où l’œuvre fut créée.
Une femme face à l'absence et un téléphone en guise de dramaturgie déterminent une peinture de la douleur quasi expressionniste, loin des artifices lyriques. "Tu as fixé une fois pour toutes la façon de dire mon texte", avoua Cocteau.
Plus rare, Le Secret de Suzanne campe les débuts de l'émancipation féminine dans une savoureuse comédie. Avec l'esprit d'un Goldoni, l'Italo-Allemand Wolf-Ferrari se joue d'un autre accessoire de la domination masculine du début du XXe siècle : la cigarette. Preuve que l'opéra-comique, dont Wolf-Ferrari fut un ardent promoteur, était resté le genre par essence destiné à se saisir des thèmes et des enjeux de la modernité.
Il segreto di Susanna
Tout irait pour le mieux entre le fringant comte Guy et sa femme Suzanne s’il ne régnait chez eux, dès que le mari s’est trop longtemps absenté, une louche odeur de tabac turc... La jeune épouse, pourtant docile et parée de toutes les vertus, dissimulerait-elle un amant avec la complicité de Jules, le valet de la maison ?
La Voix humaine
Le rideau découvre une chambre de meurtre. Devant le lit, par terre, une femme en longue chemise est étendue, comme assassinée. Silence. La femme se redresse, change de pose et reste encore immobile. Enfin, elle se décide, se lève, prend un manteau sur le lit, se dirige vers la porte après une halte en face du téléphone. Lorsqu’elle touche la porte, la sonnerie se fait entendre. Elle lâche le manteau et s’élance. […]Le style de cet acte excluant tout ce qui ressemble au brio, l’auteur recommande à l’actrice qui le jouera sans son contrôle de n’y mettre aucune ironie de femme blessée, aucune aigreur. Le personnage est une victime médiocre, amoureuse d’un bout à l’autre ; elle n’essaye qu’une seule ruse : tendre une perche à l’homme pour qu’il avoue son mensonge, qu’il ne lui laisse pas ce souvenir mesquin. Il voudrait que l’actrice donnât l’impression de saigner, comme une bête qui boite, de terminer l’acte dans une chambre pleine de sang.
Jean Cocteau
Direction musicale, Pascal Rophé • Mise en scène, Ludovic Lagarde • Avec Anna Caterina Antonacci, Vittorio Prato, Bruno Danjoux • Orchestre Philharmonique du Luxembourg
Voir toute la distributionMercredi 20 Mars 2013 - 20h
Samedi 23 Mars 2013 - 20h
Mardi 26 Mars 2013 - 20h
Vendredi 29 Mars 2013 - 20h
Salle Favart
120, 95, 72, 41, 15, 6 €
Distribution
Orchestre Philharmonique du Luxembourg
Production, Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, Opéra Comique
Coproduction, Opéra Royal de Liège