Opérette en trois actes sur un livret de Paul Ferrier et Jules Prével adapté par Jérôme Deschamps, d’après L'Habit ne fait pas le moine d’Amable de Saint-Hilaire et Duport. Créée aux Bouffes-Parisiens le 16 mars 1880.
Fin de saison ébouriffante avec l’une des meilleures opérettes du répertoire. Au siècle du Comte Ory, les genres dramatiques ont volontiers forcé la porte des couvents, qu’il s’agisse de mettre à l’épreuve ou de tourner en dérision les vertus claquemurées. Quant aux compositeurs de théâtre, ils ont trouvé dans les genres sacrés autant de prétextes au raffinement musical qu’à la savoureuse parodie.
L’opérette parisienne avait conquis l’Europe lorsque Louis Varney prit le relais d’Offenbach avec cette intrigue historique où politique, armée et religion se compromettent. Dans sa province la mieux gardée, la volonté du Cardinal de Richelieu peut-elle s’imposer lorsqu’un abbé rabelaisien décide de favoriser fringants mousquetaires et tendres novices ?
La Belle Époque fit un triomphe à ces Mousquetaires de haute facture dont Jérôme Deschamps et Laurent Campellone restituent le raffinement, la savoureuse irrévérence et la gaieté communicative.
Introduction à l’œuvre par Agnès Terrier 40 minutes avant chaque représentation.
Durée du spectacle : environ 2h20 avec un entracte
Ce spectacle sera diffusé en direct le 17 juin sur Arte Concert et sur France Musique.
L’action se déroule en Touraine sous le règne de Louis XIII.
Acte I
À l’hôtellerie du Mousquetaire gris règne une ambiance électrique, des marchandes se mêlant aux mousquetaires qui narguent les bourgeois, au grand plaisir de Simone, la servante. L’armée est mobilisée car le cardinal de Richelieu, qui doit passer par la Touraine au retour du siège de La Rochelle, craint une conspiration. Le bon abbé Bridaine paraît, à la recherche de son ancien élève, le mousquetaire Gontran de Solanges. Il a été averti de sa mélancolie subite par le fringant capitaine Narcisse de Brissac. Gontran avoue qu’il aime une pensionnaire des Ursulines, Marie, nièce du gouverneur de Touraine. Seul homme à pouvoir entrer dans le couvent, l’abbé consent à remettre une lettre à la jeune fille.
Un bal s’apprête lorsque paraît le comte de Pontcourlay, gouverneur de Touraine. Précédant le cardinal, le fonctionnaire demande à l’abbé Bridaine d’aller dire à ses nièces Marie et Louise le sort que leur réserve la raison d’État : prendre le voile dans les deux jours. Puis le gouverneur oblige l’aubergiste Pichard à héberger deux pèlerins de passage, en dépit de leur état peu lucratif de moines mendiants : ils sauront prêcher la renonciation aux pensionnaires des Ursulines. La fête reprend son cours, sans égard pour le repos des saints hommes, tandis que Bridaine annonce à Gontran le sort qui attend sa belle.
L’entreprenant Brissac conçoit le moyen de parvenir jusqu’aux jeunes filles : Gontran et lui quittent l’auberge sous les frocs des moines, sans rien dire à Bridaine et en laissant la porte des pèlerins sous la garde des autres mousquetaires.
Acte II
Dans la salle d’étude du couvent, la dictée des pensionnaires est interrompue par la mère supérieure qui annonce deux révérends pères envoyés par le gouverneur. Avant de se confesser à eux, les pensionnaires doivent faire leur examen de conscience. Marie est la plus sincère dans l’exercice car elle est amoureuse d’un mousquetaire inconnu. Les saints hommes paraissent et tandis que Gontran se fait reconnaître de Marie, Brissac avise la piquante Louise.
Les pensionnaires partent pour le réfectoire, laissant seuls les révérends. Affamé, Brissac fouille les pupitres et découvre l’examen de conscience de Marie : Gontran y apprend l’amour qu’elle lui porte. Brissac obtient de la supérieure un bon repas afin d’être en condition pour prêcher.
Craignant une folie de Gontran, l’abbé Bridaine est venu prier Marie de lui écrire qu’elle prend le voile. Le sacrifice coûte à la jeune fille qui se sait aimée. Bridaine a tôt fait de démasquer les faux pèlerins : si Gontran est troublé par la lettre de Marie, Brissac est très égaillé par son festin. Son prêche sur l’amour ravit les pensionnaires et épouvante les religieuses.
Acte III
Dans la cour du couvent, Gontran organise l’évasion des jeunes filles avec les mousquetaires postés dehors. Après la récréation des pensionnaires, Brissac parvient à faire connaissance avec Louise, décidément très à son goût. Simone vient réclamer l’abbé Bridaine : où est Brissac et que faut-il faire des pèlerins découverts ficelés dans leur chambre ?
Gontran l’envoie chercher Marie et une entrevue permet aux amants d’organiser leur fuite. Louise les surprend et exige d’être enlevée avec sa sœur, au grand plaisir de Brissac. Une échelle leur permettrait de filer si Bridaine ne survenait inopinément, puis le gouverneur en grande pompe.
Précédant l’arrivée du cardinal, le gouverneur vient appréhender les pèlerins, identifiés comme les agents d’un dangereux complot. Lorsque Gontran et Brissac paraissent en mousquetaires et révèlent avoir capturé les pèlerins, le gouverneur leur donne ses nièces en récompense : la raison d’État est sauve !
Direction musicale, Laurent Campellone • Mise en scène, Jérôme Deschamps • Avec Marc Canturri, Sébastien Guèze, Franck Leguérinel, Anne-Catherine Gillet, Anne-Marine Suire, Antoinette Dennefeld, Nicole Monestier, Doris Lamprecht... • Choeur, Les Cris de Paris • Orchestre symphonique de l’Opéra de Toulon
Voir toute la distributionSamedi 13 Juin 2015 - 20h
Lundi 15 Juin 2015 - 20h
Mercredi 17 Juin 2015 - 20h
Vendredi 19 Juin 2015 - 20h
Dimanche 21 Juin 2015 - 15h (audio-description)
Mardi 23 Juin 2015 - 20h (audio-description)
2h20 - Salle Favart
120, 95, 72, 41, 15, 6 €
Chaque année, des opéras sont accessibles en audiodescription. Des programmes en braille et en gros caractères sont disponibles gratuitement sur place. Un dispositif de « Souffleurs d’images » est aussi disponible sur demande.
Distribution
Choeur, Les Cris de Paris
Orchestre symphonique de l’Opéra de Toulon
Coproduction, Opéra Comique, Opéra de Lausanne, Opéra de Toulon Provence Méditerranée
Partenaire associé, Palazzetto Bru Zane