Un château hanté au centre d’une intrigue fantastique où se succèdent les coups de théâtre, pour l’un des opéra-comique les plus joués Salle Favart. Il enthousiasma Rossini, Wagner et Weber, et inspira même à Hergé la fin du Trésor de Rackham le Rouge.
1759 - un village écossais, loin des guerres du continent, un château en déshérence, hanté par un fantôme, des paysans loyaux mais crédules, une orpheline courageuse, un soldat amnésique et chevaleresque, un intendant cupide, un juge corrompu : tels sont les protagonistes d’une intrigue où se succèdent apparitions fantastiques et coups de théâtre.
Avec son 26e opéra-comique, Boieldieu enthousiasma Rossini : « Vous avez accompli un tour de force, êtes resté spirituel et vrai, animé et dramatique », Weber : « Depuis Les Noces de Figaro, on n’a pas écrit un opéra-comique de la valeur de celui-ci » et Wagner : « C’est la plus belle qualité des Français qui s’exprime dans cet opéra ». La Dame blanche fut le premier titre de l’Opéra Comique à atteindre 1000 représentations et connut un succès mondial et durable, jusqu’à inspirer la fin du Trésor de Rackham le Rouge à Hergé.
Pour ranimer ce modèle du genre, pièce palpitante et partition étincelante, Julien Leroy et Pauline Bureau prennent la tête d’une pléiade d’interprètes menés par Philippe Talbot, notre Comte Ory de 2017 : pour eux, comédie et chant virtuose procèdent du même plaisir.
Opéra-comique en trois actes, sur un livret d’Eugène Scribe d’après Walter Scott. Créé à l’Opéra Comique en 1825.
Acte I
Un village d’Écosse, 1759. Jenny et Dickson s’apprêtent à baptiser leur fils. Hélas, le shérif, parrain putatif, est malade : par qui remplacer ce notable ? Un voyageur demande l’hospitalité. Il s’agit d’un jeune officier, Georges Brown, démobilisé après la bataille d’Hastenbeck (1757, dans le Hanovre) et à la recherche de l’inconnue qui l’a soigné. Accueilli chaleureusement, il accepte d’être le parrain.
Le château voisin d’Avenel, en déshérence depuis 14 ans, sera mis en vente le lendemain. Son ancien intendant, Gaveston, compte l’acquérir, même si la Dame blanche, fantôme protecteur du domaine, a réapparu. Les paysans se cotisent afin de racheter le domaine pour le compte de l’héritier légitime, et chargent Dickson de leur procuration. Mais Dickson s’effraie : la Dame blanche le convoque à minuit au château. Incrédule, Georges propose d’y aller à sa place, et ils partent sous l’orage.
Acte II
Au château vit encore la gouvernante Marguerite. Elle accueille Anna, de retour d’Europe : cette orpheline jadis adoptée par les Avenel les a suivis dans l’exil. Toutes deux espèrent que Julien, l’héritier disparu enfant, réapparaîtra pour contrer Gaveston, désormais tuteur d’Anna.
Georges se présente à Gaveston afin de passer la nuit au château, prétendant percer le mystère de la Dame blanche. Il est plutôt mal accueilli, et abandonné dans une salle. La Dame blanche apparaît : c’est Anna, voilée. Elle reconnaît avec émotion le soldat dont elle a pris soin sur le continent. Troublé par sa voix et par ce qu’elle sait de lui, Georges promet obéissance à la Dame blanche.
À l’aube, la vente commence, présidée par le juge Mac-Irton, en présence des fermiers et vassaux du canton. En leur nom, Dickson enchérit jusqu’à 100 000 écus. Le marteau va s’abattre en faveur de Gaveston quand Anna paraît et, au nom de la Dame blanche, ordonne à Georges d’enchérir. Il est prêt à tout pour la belle inconnue. À 500 000, Gaveston abandonne. Georges doit régler la somme avant midi sous peine de prison.
Acte III
Le juge a levé les scellés et Anna redécouvre les appartements de son enfance. Pour sauver Georges, elle doit trouver la fortune des Avenel : elle la sait dissimulée dans une statue de la Dame blanche et part à sa recherche avec Marguerite.
Accueilli comme le nouveau seigneur, Georges parcourt les appartements. Troublé par leur aspect, il croit reconnaître le chant de la tribu d’Avenel. Il révèle à Gaveston qu’il n’a aucune fortune et attend la Dame blanche. Or Mac-Irton vient d’apprendre que Julien d’Avenel serait de retour en Angleterre : de toute évidence, il s’agit de Georges sauf que… Georges l’ignore ! Anna surprend la confidence : elle comprend que le soldat qu’elle aime est un seigneur dont le haut rang lui est inaccessible.
Elle doit renoncer à l’amour mais fera son devoir : à midi, la Dame blanche paraît avec le trésor, le rend à Georges et annonce qu’il est Julien d’Avenel. Comme elle tente de se retirer, Gaveston lui arrache son voile. Georges reconnaît avec joie que sa bienfaitrice est sa belle sauveteuse.
Direction musicale, Julien Leroy • Mise en scène, Pauline Bureau • Avec Philippe Talbot, Elsa Benoit, Sophie Marin-Degor, Jérôme Boutillier, Aude Extrémo, Yann Beuron, Yoann Dubruque • Choeur, Les éléments • Orchestre National d’Île-de-France
Voir toute la distribution2h 55, entracte compris - Salle Favart
145, 125, 100, 75, 50, 35, 15, 6 €
Chaque année, des opéras sont accessibles en audiodescription. Des programmes en braille et en gros caractères sont disponibles gratuitement sur place. Un dispositif de « Souffleurs d’images » est aussi disponible sur demande.
16 emplacements spécifiques sont accessibles aux personnes à mobilité réduite, sur réservation au guichet ou par téléphone. Ascenseur accessible par le 5 rue Favart.
01 70 23 01 44 | accessibilite@opera-comique.com
Autour du spectacle
Chantez les airs de l'opéra
Rendez-vous décomplexé avec un chef de chœur pour découvrir en chantant quelques airs de l’opéra que vous vous apprêtez à voir !
Introduction aux clés du spectacle
Agnès Terrier, la dramaturge du théâtre vous dit en 15 minutes tout ce qu’il faut savoir sur l'œuvre et le contexte de sa création
Distribution
Production
Opéra Comique
Coproduction
Opéra de Limoges, Opéra de Nice Côte d’Azur
Les tournées
Opéra Nice Côte d’Azur • Janvier 2022