Grand jeu de création patissière avec la Maison Lenôtre et l’Opéra Comique ! Mettez la main à la pâte et concevez la recette du gâteau Favart.
Créer un gâteau inspiré par l’Opéra Comique, telle est l’idée que nous avons lancée au moment où le théâtre fermait ses portes en 2015, pour 18 mois de travaux. Inventer le Favart, une pâtisserie à l’image de notre salle et à se déguster dès sa réouverture en février 2017. la Maison Lenôtre apparut comme le partenaire idéal pour ce nouveau défi et accepta immédiatement. Février sera la période parfaite : celle de la Saint Valentin et du premier spectacle de la saison 2017, Fantasio, une histoire d’amour. C’est avec vous, le public de l’Opéra Comique, les gastronomes et autres fin gourmets que nous souhaitons partager cette mission : imaginer un gâteau dont l’essence s’inspirerait du caractère de l’Opéra Comique, qui évoquerait par son goût et sa consistance les spectacles qu’on y donne.
Comment faire partie de cette aventure pâtissière ?
Il vous suffit de répondre à ce questionnaire et nous faire part des quelques mots clés qui vous viennent à l’esprit en pensant à notre théâtre.
- Un cours de pâtisserie dans les ateliers de la Maison Lenôtre. Autour d’une recette, partagez l’espace de quelques heures, les secrets, le savoir-faire et les valeurs des Chefs de la Maison Lenôtre.
- Invitation pour 2 personnes à la 1re représentation de Fantasio de Jacques Offenbach le 12 février 2017. Cette date sera également la 1re occasion de déguster le Favart.
- Invitation pour 4 personnes pour La Princesse Légère, spectacle famille de Violeta Cruz en mars 2017
Vous aviez entre le 1er au 15 octobre pour soumettre vos propositions. Les 3 gagnants sont ceux dont la description se rapprochera le plus de l’esprit Opéra Comique. Inspiré par les indications de la consultation, ils ont été désignés par un jury constitué de chefs pâtissiers, artistes familiers de l’Opéra Comique le 25 octobre 2016.
Le Jury est constitué de :
Laurent Le Fur, Directeur Général – Membre du Directoire de la Maison Lenôtre
Guy Krenzer, Chef Exécutif & Directeur de la Création de la Maison Lenôtre
Philippe Soille, Directeur des Activités de Retail de la Maison Lenôtre
Jean-Christophe Jeanson, Chef Pâtissier de la Maison Lenôtre
Christophe Gaumer, Chef Création Sucrée de la Maison Lenôtre
Sabine Devieilhe, soprano
Stéphane Degout, baryton
Louise Moaty, metteur en scène
Raphaël Pichon, chef d’orchestre
Interviews
Et si Favart était aussi le nom d'un gâteau ?
Du haut de ses trois cents ans, l’Opéra Comique supporte une injustice gastronomique de taille : alors que toute bonne pâtisserie propose aux gourmands le fameux gâteau répondant au nom d’« opéra», aucune ne propose encore d’« opéra-comique » ! Et pourtant, tout prédestinait notre salle Favart à transmettre un jour son nom à un gâteau.
Quand il s’est agi de faire vivre l’Opéra Comique le temps de sa fermeture, l’idée est venue de réparer cette injustice. Lenôtre nous mit sur la bonne voie.
Laurent Le Fur, Directeur Général du traiteur Lenôtre répond à nos questions.
Laurent Le Fur :
D’abord et avant tout parce que l’idée d’utiliser le nom illustre de Charles-Simon Favart pour en faire un gâteau m’a réjoui au plus haut point.
Parce que c’est lui, fils de pâtissier qui a donné le premier ses lettres de noblesse au genre opéra-comique. Un art fait de bonne humeur et d’élégance. Et puis parce que c’est vous, vous qui ouvrez après une longue fermeture dans une salle rénovée et aérée. Il y a fort à parier que la beauté déjà grande des lieux va se trouver rehaussée par ses travaux de confort. Que Lenôtre soit associé à la personne de Favart, à la salle et à la réouverture nous va bien. Et puis que nous puissions apporter un peu de douceur et de légèreté n’est pas, non plus, pour nous déplaire.
Q : Cette pâtisserie se veut très clairement le pendant de l’opéra, l’entremets que Gaston Lenôtre avait créé dans les années 60. Quelle place occupe-t-il dans la gamme des produits Lenôtre ? Et du coup, quelle place voudriez-vous qu’occupe le Favart ?
L. L. F : On verra pour le Favart ! Attendons qu’il soit créé. Moi je l’imagine gâteau à partager puisque nous voulons le lancer le jour de la Saint Valentin. Nous en ferons une pièce maitresse de la collection capsule de 2017. Pour l’opéra, le grand ancien, vous savez qu’il y a eu une longue polémique entre Dalloyau et nous sur la paternité. La page est tournée. C’est un gâteau qui s’est imposé par ses qualités propres, gouteux, profond, raffiné. Et qui a su durer. Je souhaite à Favart le même destin.
Q : Alors justement, une consultation va être organisée par l’Opéra Comique qui va demander au public de voter sur les éléments constitutifs principaux de la recette. Et cette démarche aussi vous l’avez acceptée. On imagine pourtant qu’il s’agit là d’une difficulté supplémentaire.
L.L.F : C’est vrai que pâtisserie et démocratie ne font pas forcément bon ménage. Mais peut-être aussi que le côté innovant de votre démarche va nous obliger à revoir nos process de travail et que nous allons puiser dans cet apport du public une source d’inspiration. Nous ne voyons pas cette consultation comme une injonction ou une commande qui nous obligent mais davantage comme une expérience de partage entre des professionnels et des passionnés. Ce qui compte c’est de trouver une recette qui vous corresponde, qui soit en communion avec votre histoire, votre répertoire, le projet que vous portez. Et puis, il s’agit d’abord et avant tout de s’amuser. On est tous très impatients de recevoir les suggestions du public et j’ai hâte de me retrouver dans le jury pour lancer la machine à produire. Il faut que le 15 décembre, le Favart donne satisfaction à nos chefs. Et vous le trouverez dans les magasins Lenôtre et à l’Opéra Comique à la mi-février pour la réouverture, et la Saint-Valentin. Ça tombe bien, vous donnez Fantasio, une histoire d’amour...
Echanges recueillis auprès de Stephane Degout
De Stéphane Degout, on sait la naissance dans l’Ain et les études musicales à Lyon ; une géographie originelle qui rapproche des plats roboratifs. Mais du baryton qui nous a régalé en 2015 avec une Chauve-Souris à très haute valeur gustative, on sait moins l’autoportrait tel qu’il figure sur son compte Twitter : « chevalier de la fourchette, souvent en vadrouille, rarement le ventre vide ». Eclairage.
Vous postez de nombreuses photos de vos plats sur les réseaux sociaux, on en déduit que vous êtes gourmand. D’où vient cette passion ? Quelle est votre histoire d’amour avec la nourriture ?
Mes arrières-grands-parents étaient fermiers et charcutiers. Enfant, j’ai souvent assisté mon arrière-grand-père pour préparer un cochon. C’était 4 jours de travail et de fête à la maison ! Puis adolescent, j’ai commencé à travailler dans la cuisine du restaurant de mes cousins, spécialités locales, grenouilles, poulet de Bresse etc. J’ai toujours aimé cuisiner et ma principale activité quand je suis chez moi, c’est faire le marché le matin et cuisiner, parfois plusieurs heures.
Est-ce que faire la cuisine et chanter ont pour vous des points communs ?
La concentration et une certaine technique peut-être ? Cuisiner et jardiner m’aèrent la tête, me permettent de penser à autre chose.
Que pensez-vous de la création pâtissière du Favart ?
C’est une très bonne idée et j’ai hâte de goûter le résultat !
Vous faites partie du jury de la création de ce gâteau : qu’est-ce que cela représente pour vous ?
C’est sans doute aussi difficile que d’être dans un jury de chant, à ceci près que je risque de tout aimer !
Avez-vous déjà visité les ateliers de pâtisserie Lenôtre ou côtoyé de grands chefs ? Si non, qu’est-ce que cette expérience représente pour vous ?
Jamais visité les ateliers mais parfois les cuisines de grands restaurants étoilés. C’est comme visiter les dessous des scène d’un théâtre, on est impressionné, intimidé.
Echanges recueillis auprès de Stephane Degout
En savoir plus...
Favart, fils de pâtissier, époux de Mademoiselle de Chantilly, méritait que la lacune soit comblée. Le pari est de planter la 301ème bougie de la maison sur un gâteau inédit en lançant avec la Maison Lenôtre un concours pâtissier.
Mélomanes et spectateurs fidèles, artistes et gourmets, amateurs et spécialistes de l’Opéra Comique, seront invités à imaginer les critères qui constituent selon eux les fondations pâtissières du Favart. Les critères les plus pertinents seront retenus dans le cahier des charges de la recette. Un jury constitué de chefs pâtissiers Lenôtre, de chefs d’orchestre, de Meilleurs Ouvriers de France et d’artistes familiers de l’Opéra Comique élira ensuite la meilleure création qui deviendra Le Favart.
Du haut de ses 300 ans, l’Opéra Comique, aussi connu sous le nom de salle Favart, subit depuis 60 ans une injustice gastronomique de taille : alors que toute bonne pâtisserie propose aux gourmands le fameux gâteau « opéra », aucune ne produit encore d’« opéra-comique » ! Et pourtant, tout prédestinait notre théâtre à transmettre un jour son nom à un gâteau…
Le père du librettiste Charles-Simon Favart - qui donna son nom à la salle de l’Opéra Comique - était un pâtissier célèbre au 18e siècle pour avoir perfectionné et mis au goût du jour des pâtisseries médiévales : les échaudés. À la mort de son père, Charles-Simon Favart est encore jeune et reprend la boutique familiale, rue de la Verrerie à Paris. Parallèlement à la fabrication des échaudés et à la liquidation des dettes paternelles, il poursuit l’écriture de poèmes puis de livrets qui lui vaudront de collaborer avec les meilleurs compositeurs et feront de lui l'un des auteurs de théâtre et d'opéra-comique les plus en vogue de son époque. Cerise sur le gâteau : en 1743, alors régisseur et directeur des pièces à l’Opéra Comique, il rencontre sa future femme, la comédienne Justine Duronceray, surnommée… Mademoiselle Chantilly ! Cette femme d’esprit, auteure et interprète de talent, contribue si bien au triomphe de la troupe que le couple Favart entre de son vivant dans la légende théâtrale.
Autant de signes qui devraient inspirer les plus grands pâtissiers français pour créer un nouveau gâteau en l’honneur des Favart.
L’Opéra Comique s’associe à la Maison Lenôtre pour concevoir ce gâteau inédit.
Le 1er octobre marquera le début d’une semaine de consultation publique nationale. Mélomanes et spectateurs fidèles, artistes et gourmets, amateurs et spécialistes de l’Opéra Comique seront invités à imaginer les éléments qui constituent, selon eux, les fondations pâtissières du Favart. Les critères les plus pertinents seront retenus dans le cahier des charges de la recette. Un jury constitué de chefs pâtissiers Lenôtre, de chefs d’orchestre, de Meilleurs Ouvriers de France et d’artistes familiers de l’Opéra Comique élira ensuite la meilleure création.
Le Favart, conçu entre la mi-octobre et la mi-décembre dans les ateliers Lenôtre, sera en boutiques pour la Saint Valentin.