Surprise chez les Sélénites - les habitants de la Lune - lorsque trois terriens s’invitent chez eux ! Laurent Pelly met en scène les enfants de la Maîtrise Populaire dans cet opéra-féérie délirant inspiré de Jules Verne. Créée à huis clos en 2021, la production de Laurent Pelly et Alexandra Cravero est enfin jouée en public.
Les habitants de la Lune se nomment les Sélénites, c’est bien connu. Ce qui l’est moins, c’est que l’amour et l’ambition n’existent pas chez eux. Les Sélénites sont donc très surpris lorsqu’un jour alunissent trois Terriens, le prince Caprice, le roi V'lan et l’astronome Microscope, dont les provisions – des élixirs et des pommes – vont produire des effets ravageurs…
En 1875, Offenbach remporta un succès phénoménal avec cet opéra-féerie inspiré de deux romans de Jules Verne, De la Terre à la Lune et Au centre de la Terre. Chansons irrésistibles, ballets cocasses ou ravissants, chœurs entraînants, farandole de personnages incroyables composent une intrigue riche en péripéties, qui s’achève sur un merveilleux clair de Terre.
Laurent Pelly, Agathe Mélinand et Alexandra Cravero ont adapté cette œuvre hors normes pour le plateau de l’Opéra Comique et les talents pluriels de la Maîtrise de l’Opéra Comique conduits par Franck Leguérinel.
Créée devant les caméras pendant la pandémie, cette grande comédie musicale va enfin rencontrer le public en 2023 : sa musique, son inventivité et son bel esprit vont éblouir petits et grands.
Opéra-féerie en quatre actes, sur un livret d'Albert Vanloo, Eugène Leterrier et Arnold Mortier d'après Jules Verne. Créé au Théâtre de la Gaîté en 1875.
Direction musicale, Alexandra Cravero • Mise en scène, Laurent Pelly • Reprise de la mise en scène Héloïse Sérazin • Avec Franck Leguérinel, Arthur Roussel, Ludmilla Bouakkaz, Mateo Vincent-Denoble, Enzo Bishop, Violette Clapeyron, Rachel Masclet, Micha Calvez-Richer, Salomé Baslé, Justine Chauzy Le Joly, Judith Gasnier, Airelle Groleau, Maxence Hermann, La Maîtrise Populaire de l’Opéra Comique (Direction musicale - Sarah Koné) • Orchestre, Les Frivolités Parisiennes
Voir toute la distribution2h10 (entracte inclus) - Salle Favart
65, 52, 43, 32, 25, 20, 12, 6€
Spectacle en français, surtitré en français et anglais.
L'ouverture des portes du théâtre se fait 45 minutes avant le début du spectacle.
Les représentations du Voyage dans la Lune des 29 et 30 janvier seront succédées d’un bord plateau avec les artistes pour une durée de 20 minutes.
Chaque année, des opéras sont accessibles en audiodescription. Des programmes en braille et en gros caractères sont disponibles gratuitement sur place. Un dispositif de « Souffleurs d’images » est aussi disponible sur demande.
Venez au spectacle, on s’occupe de vos enfants dès 4 ans, ateliers en partenariat avec Little Io
16 emplacements spécifiques sont accessibles aux personnes à mobilité réduite, sur réservation au guichet ou par téléphone. Ascenseur accessible par le 5 rue Favart.
01 70 23 01 44 | accessibilite@opera-comique.com
Des représentations inclusives et accueillantes pour les personnes avec autisme, polyhandicap, handicap mental ou psychique, maladie d’Alzheimer…
Acte I
Le roi Vlan souhaite céder le pouvoir à son fils, le prince Caprice. Mais celui-ci, qui rentre d’un grand voyage autour du monde, rêve à présent de partir sur la Lune. Le savant Microscope est chargé de mettre en œuvre ce projet.
La solution ne se trouve pas à l’Observatoire, mais à la Forge, où un énorme canon a été construit. Vlan et Microscope se joignent bon gré mal gré à Caprice, et montent dans un obus intersidéral, propulsé par des artilleurs, sous les hourras du peuple…
Acte II
Les Sélénites, habitants de la Lune, voient arriver les Terriens avec étonnement : ils pensaient la Terre inhabitée. Leur roi Cosmos s’apprête à faire arrêter les intrus, mais la reine Popotte et la princesse Fantasia obtiennent leur grâce.
Au palais royal, les Terriens découvrent le monde de leurs hôtes : l’amour n’existe pas, les enfants sont livrés sur commande, les femmes sont employées soit comme ménagères, soit comme objets d’art…
Or Caprice est tombé amoureux de Fantasia au premier regard, tout comme Microscope de Popotte… Mais les pommes apportées de la Terre produisent bientôt un effet inattendu : Fantasia s’éprend de Caprice.
Acte III
Nul ne sait ce qu’est l’amour : il est donc clair que Fantasia est malade. Les médecins s’avérant inefficaces, Cosmos décide de vendre sa fille au marché aux femmes.
Pendant ce temps, les pommes distillées dans un élixir ont fait succomber Popotte aux charmes de Microscope. C’est alors qu’une tempête de neige s’abat sur la Lune, menaçant tous les personnages d’une mort certaine.
Acte IV
La mer du froid a recouvert la surface de la Lune. Cosmos propose à Vlan, Caprice et Microscope de se réfugier avec les Sélénites dans un volcan, afin d’échapper au froid mortel.
Une éruption volcanique les renvoie à la surface et dissipe le givre qui paralysait la Lune. Tous célèbrent le magnifique clair de Terre qui se lève.
Par Agnès Terrier
« Elle vous raille et vous tourmente ; Elle est absurde, elle est charmante ; Il faut adorer sans rancune, Avec ses caprices, la Lune. » - Théodore de Banville Rondels, 1875
Voyager dans la Lune, tous les Terriens en rêvent ! Même encore aujourd’hui, un demi-siècle après le premier pas de Neil Arsmtrong sur notre satellite, le 21 juillet 1969.
Artistes, savants et philosophes n’ont cessé d’en poursuivre l’idée, d’imaginer le voyage, l’exploration, les découvertes et rencontres, des plus raisonnables aux plus folles. Mais aussi, et surtout, le retour sur eux-mêmes et chez eux des voyageurs ; les enseignements et réflexions qu’offre le regard porté, à distance, sur notre petite planète perdue dans l’infini du cosmos...
Depuis que le Grec Lucien de Samosate a imaginé, au IIe siècle de notre ère, les habitants de la Lune dans ses Histoires vraies, on a pris l’habitude de les nommer « Sélénites », du nom grec de la déesse Séléné – dont Luna est l’équivalent latin.
À la Renaissance, des savants qui adhéraient à la théorie de l’héliocentrisme défendue par Copernic, comme Giordano Bruno et Johannes Kepler, sont amenés à imaginer, parfois au péril de leur vie, d’autres astres habités, d’autres humanités. Des écrivains modernes laissent libre cours à leur fantaisie, quitte à passer pour fous, comme Francis Godwin et Cyrano de Bergerac. Le siècle des Lumières naissant interroge la pluralité des mondes, avec Fontenelle et Huygens, déployant l’univers par-delà les faces et profils lunaires. Car les techniques d’observation de l’espace et l’optique se sont perfectionnées au XVIIe siècle, de Galilée à Huygens, précisant les orbites des planètes et la cartographie de la Lune, révélant les satellites de Jupiter, les anneaux de Saturne, les reliefs de Mars…
Au XIXe siècle, François Arago défend l’idée d’une astronomie populaire, qu’il met en œuvre dans ses cours publics. Son héritier Camille Flammarion, contemporain de Jacques Offenbach, multiplie les ouvrages de vulgarisation illustrés, que publie son frère Ernest. Illustrations de plus en plus précises, qui vont bénéficier de l’essor de la photographie.
Dans sa grande série romanesque des Voyages extraordinaires, Jules Verne se consacre très tôt à l’exploration spatiale. Après Cinq semaines en ballon et les aventures nordiques du Capitaine Hatteras et du Voyage au centre de la Terre, il publie De la Terre à la Lune en 1865, et Autour de la Lune en 1870, tous deux abondamment illustrés. Ses 57 autres romans reviendront à notre planète et en exploreront mers et continents.
Ce n’est pas seulement le succès des adaptations scéniques des romans de Verne, à partir de 1874, mais plus largement celui des féeries, splendides spectacles très à la mode à Paris dans les années 1870 – en particulier celui de Qui veut voir la Lune ? en 1871 – qui donne à trois collaborateurs d’Offenbach l’idée de camper sur la Lune l’intrigue d’un opéra-bouffe fantaisiste, avec une pointe de science et deux once de satire. De quoi permettre à Offenbach de renouer avec la poésie d’Alfred de Musset, dont la Ballade à la Lunea lui inspire à la même époque Fantasio.
Les techniques théâtrales ont beaucoup progressé dans la seconde moitié du siècle. Le gaz, l’électricité, l’optique et la prestidigitation permettent la multiplication des prodiges visuels. Par ailleurs, tout autant que la musique, la danse s’avère indispensable. Bien des féeries ressemblent ainsi à de grandes revues, sur le modèle anglo-saxon, qu’animent d’importants effectifs d’artistes et de nombreux changements de décors.
Offenbach épouse avec talent cette fièvre théâtrale, allant jusqu’à réviser ses titres les plus fameux d’avant 1870 pour en faire de grands spectacles, à l’instar des recréations d’Orphée aux enfers et de Geneviève de Brabant, respectivement en 1874 et février 1875. Il conçoit aussi des féeries originales, avec les librettistes astucieux qu’il sait mobiliser : Le Voyage dans la Lune est, en 1875, la deuxième du genre après Le Roi Carotte en 1872.
1875, année de l’inauguration du Palais Garnier, de la création de Carmen et de la mort de Bizet, est donc aussi celle où Offenbach et ses complices, les auteurs du livret, l’affichiste Jules Chéret, le costumier Alfred Grévin (fondateur du musée), le chef d’orchestre Albert Vizentini et bien d’autres, emmènent les Parisiens sur la Lune. Le décollage a lieu le 26 octobre 1875 au Théâtre de la Gaîté, dont Offenbach a quitté la direction quatre mois plus tôt – pour mieux y retrouver sa liberté de création. Un théâtre qui s’est fait une spécialité des « grosses machines », n’hésitant pas à exposer des éléments de décors sur sa façade, face au square des Arts-et-Métiers (aujourd’hui Émile-Chautemps, dans le 3e arrondissement).
Parmi les excellents interprètes d’Offenbach figure sa soprano favorite, Zulma Bouffar, qui chante en travesti le rôle du prince Caprice. Ce prince qui a demandé la Lune à son père, le roi V’lan, et qui l’obtient. Et qui va non seulement y découvrir l’amour… mais l’y amener !
De cet ouvrage aux proportions extraordinaires – à sa création le spectacle comportait 31 numéros musicaux et durait presque 6 heures – Laurent Pelly, Agathe Mélinand et Alexandra Cravero ont fait un conte joyeux et accessible, d’une portée politique, pour les jeunes artistes de la Maîtrise populaire de l’Opéra Comique, emmenés par un Franck Leguérinel souverain.
Le théâtre est un merveilleux outil d’éducation et d’épanouissement. Encore plus lorsqu’il permet à la jeunesse, sur scène et dans la salle, de réfléchir à la fragilité de la planète dont elle aura bientôt la responsabilité.
Autour du spectacle
Récréation culturelle dès 4 ans
Venez au spectacle, on s'occupe de vos enfants. Atelier "La Lune à travers tous les arts" mené par Little io le 29.01.
15€ / enfant (réservation lors de l'achat des billets)
Découvrir
20 minutes pour tout savoir sur l'œuvre et sa création, avec la dramaturge du théâtre.
Gratuit | 45 min avant la représentation
Chanter
Rendez-vous décomplexé avec une cheffe de chœur pour chanter des airs de l’opéra que vous vous apprêtez à voir !
Gratuit | 45 min avant la représentation
Se restaurer
Le bar propose une restauration légère et des rafraîchissements dès l’ouverture des portes. Gagnez du temps à l'entracte, précommandez dès votre arrivée.
Accessibilité
Séance Relax | Dim. 29.1 à 15h
Représentation inclusive et accueillante pour les personnes dont le handicap peut entraîner des comportements atypiques et imprévisibles pendant la représentation
Avant chaque opéra Relax, un guide FALC est disponible. Le dossier Facile à lire et à comprendre (FALC) du Voyage dans la Lune se trouve ici
Audiodescription | Sam. 28.1 à 20h et dim. 29.1 à 15h
Spectacle accessible par casque, accompagné d'un programme en braille ou en gros caractères, d'un dispositif de « Souffleurs d'images » (sur demande)
Introductions tactiles | Sam. 28.1 à 18h45 et dim. 29.1 à 13h45
Avant la représentation en audiodescription : introduction adaptée et tactile aux spectateurs déficients visuels (sur demande)
01 70 23 01 44 | accessibilite@opera-comique.com
Distribution
Avec le soutien de
Mécénat musical - Société Générale est grand mécène de la Maîtrise Populaire de l'Opéra Comique
La Fondation Bettencourt Schueller est grand mécène de la Maîtrise Populaire de l'Opéra Comique
À chacun son tarif
Places à l'unité | Saison 2023
Places de 6 à 150€ . Tarifs réduits pour les jeunes, demandeurs d’emploi, personnes en situation de handicap…
Abonnements | Saison 2023
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Carte de réduction | Saison 2023
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Carte famille | Saison 2023
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